Lifting Mamie: The J.T. Mystery (épisode 1)

Dans l'avion qui les menaient en Côte d'Ivoire, les 2 Mamies ne pouvaient laisser reposer leurs entrailles fatiguées: elles étaient trop excitées par leur voyage. En effet, alors que Mamie Yaya n'en revenait de la superbe allure que lui donnaient ses collants de contention tricotés par les mains tremblantes et ridées de son cher et tendre, Manou Gloriatrix s'émerveillait de la technologie extrêmement moderne de l'intérieur de sa cabine... Aussi incroyable que cela puisse paraître, son siège était... modulable manuellement! Gloriatrix en avait les larmes aux yeux: jamais elle n'avait connu un tel confort, même depuis l'avènement des laxatifs lyophilisés!

Mais, malgré sa joie extérieure (les rides de son visage étaient tendues au maximum fibrillaire), Gloriatrix n'arrêtait pas de penser à l'appel du Papy africain au sujet de la découverte gériatrique qu'ils avaient faite lors de fouilles secrètes financées par l'UNGS...

Pourquoi son nom était gravé à l'intérieur de ce coffre? Pourquoi ce coffre contenait-il des doigts (des majeurs pour être plus exact), dont 4 de mains gauches, alors qu'elle même n'en avait plus (à la main gauche), mais de majeur, pas de doigts? Pourquoi n'avait-elle rien dit à Yaya au sujet du coffre? Pourquoi les pâtés en croûte au poulet-olives-protéases étaient-ils aussi délectables et mangeables même avec un dentier premier prix? Pourquoi, mais pourquoi, fallait-il utiliser une pierre râpeuse pour se limer la couche cornée de la voûte plantaire?

Tous ces mystères gériatriques passionnants restaient sans réponse... Au grand désespoir de Gloriatrix...

Lorsque, soudainement, alors que les 2 mémés espionnes voyaient les côtes de

la Côte

d'Ivoire à travers les hublots du coucou, alias la machine volante de l'UNGS, Gloriatrix fut aveuglée par une lumière transcendante et terriblement féroce, à tel point qu'elle sentit crépiter, à l'intérieur du bulbe, son oeil de verre... Jamais elle n'avait ressentie une telle douleur aux... à l'oeil. La lumière devenait vraiment très intense... Bien que conditionnée aux tortures les plus gériatriques, alias les plus terrrribles, Gloriatrix hurla de douleur... Elle ne voyait plus sa pote Yaya; à vrai dire, elle ne savait même pas où cette dernière se trouvait... Puis, ses sonotones bourdonnèrent de façon aussi agaçante que douloureuse: le sang lui coulait des moignons d'oreille...

Bientôt, elle comprit que son corps ridé et variceux n'allait pas tenir le choc... Gloriatrix sentait qu'elle allait bientôt s'évanouir, comme lorsqu'elle fut soumise aux effets biologiques de la xylazine. D'ailleurs, elle savait que les cicatrices -encore rouges- causées par les morceaux de verre du flacon de xylazine saignaient à torrent, malgré son hypotension légendaire...

Mais, juste avant de tomber dans le coma gériatrique, dans un dernier élan de désespoir, Gloriatrix hurla:

"_Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiaya???? Où es-tuuuuuuuuuuuuuuuuuu?????"

Bien que Gloriatrix était consciente que son corps, soumis à de telles conditions physico-chimiques extrêmes, lui jouait des tours sensitifs, elle fut stupéfaite par la réponse de Yaya, extrêment calme... Gloriatrix en était sûre, ce que Yaya venait de lui dire, ce n'était pas son esprit qui l'avait inventé... Son corps se convulsa de douleurs à qui mieux mieux.

En effet, Yaya lui répondit:

"_Be quiet, darling. La réaction de ton corps est tout-à-fait normale. Gloriatrix imaginait sans difficulté le sourire qui s'esquissait sur le visage de Yaya. Le processus est en marche. Après tout, le [i][g]Livre de J.T[/g][/i]. l'avait annoncé il y a quelques siècles:

[i][g]Lorsque l'Avatar de

la Gloire

volera en Côte d'Ivoire,

Son corps vivra un vrai cauchemard.[/g][/i]

[s]Chapitre 66, vers 713[/s]"

Avant de tomber définitivement dans les méandres du sommeil gériatrique, Gloriatrix, ridée de douleurs, péta un coup et pensa: "Qui est J.T. ????"